Posté le 26 octobre 2023   |   Communiqué

Emmanuel Macron au Proche-Orient ou le désastre de la diplomatie française

Improvisation, flop, inefficacité... les qualificatifs n’ont pas manqué pour qualifier la visite d’Emmanuel Macron au Proche-Orient.

Loin de la traditionnelle voix diplomatique française, écoutée et respectée dans le monde et notamment dans le monde arabe, le Président français a confirmé son alignement sur les Etats-Unis et sa position pro-israélienne, incapable d’exiger un cessez-le-feu alors que des milliers de civils –plus de 3000 enfants à l’heure où ces lignes sont écrites- périssent sous les bombes israéliennes.

Pire, le Président semble s’être lancé dans une improvisation totale en proposant « une coalition internationale anti-Hamas », calquée sur le modèle anti-Daesh. Refusant de voir, dans le mouvement palestinien, un mouvement de libération nationale dans un contexte de colonisation, et la différence totale de nature entre les deux groupes, comme l’ont rappelé de nombreux observateurs durant la visite, l’Elysée a été obligé de rétropédaler, portant un coup à l’image de la France.

Finalement, seule décision notable : un apport humanitaire français sera acheminé à Gaza. Mais à quoi bon nourrir et soigner une population destinée à périr sous des bombes israéliennes, avec « le soutien inconditionnel » de l’Etat français ?

De cette visite, la diplomatie française ressort détériorée, après avoir vu son image dépréciée en Afrique. Car le monde est témoin du deux poids deux mesures européen.

L’Union européenne et la France sanctionnent la Russie lorsqu’elle annexe la Crimée, et se tient au côté d’Israël malgré son annexion des territoires palestiniens.

Comment prétendre à une politique juste et équilibrée ?

La France doit renouer avec sa tradition diplomatique et exiger la seule solution capable d’apporter une paix juste et durable : Un Etat palestinien viable et la fin de l’occupation et de la colonisation israélienne, en sanctionnant la puissance occupante lorsqu’elle s’assoit sur le droit international, comme c’est le cas depuis trop longtemps.

C’est ce que proposera l’UDMF lors des élections européennes à venir : Une Europe engagée pour une paix juste en Palestine.