Fort de dix années riches et intenses d'expériences politiques sur le terrain, l'UDMF est aujourd'hui la force politique la plus vive issue des héritiers de la diversité.
Le parti fut créé sous le nom de Union des Démocrates Musulmans Français (UDMF) en novembre 2012 par Nagib AZERGUI peu de temps après les élections présidentielles de la même année. Son fondateur estime qu'après la victoire de François Hollande, le nouveau gouvernement socialiste a échoué à lutter contre la politique identitaire menée depuis plusieurs décennies dans l’Hexagone et l'accuse même de la poursuivre.
L'objectif recherché est de donner une voix à une partie de la population qui n'est pas représentée par les partis traditionnels et qui subit quotidiennement discrimination et humiliation.
Nagib AZERGUI
Le parti justifie l’appellation du mouvement en raison de l'exploitation régulière des "musulmans" dans les débats politiques utilisée comme stratégie de diversion pour éviter de rendre des comptes sur les réelles problématiques des français. Selon son dirigeant, cette surexploitation aurait banalisé et diffusé le rejet et la peur de l’islam auprès de l’opinion publique. L’UDMF affirme que le musulman est devenu un enjeu électoral récurent entretenu à chaque nouveau scrutin :
On se souvient que le Gouvernement Raffarin était alors extrêment impopulaire en raison de la recession dûe à la seconde guerre du golf, suite à sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire causée par la canicule de 2003 et par les réformes sur la retraite. Il avait, à la veille des élections Régionales, utilisé une diversion pour éviter le fiasco en lançant la « Commission Stasi » qui débouchera sur la loi sur signes religieux dits "ostensibles" dans l'enceinte des établissements scolaires publics dès le 15 mars 2004. Une proposition de loi qui était donc une islamo-diversion puisqu'elle était très loin d'être la priorité, ni la revendication des français.
Pour rappel, le Gouvernement Fillon (sous la présidence de N. Sarkozy) était également au plus bas en raison de la crise économique de 2008 (notamment au travers de l'instauration du bouclier fiscal pour les plus riches) et par les nombreux scandales qui ont entâché l'action gouvernementale (affaire Woerth-Bettencourt, versement des 405 millions d'€ à B. Tapie, nomination du fils du président à la tête de l'EPAD...). Etrangement, la stratégie adoptée par l'Executif fut la même que ses prédéceurs puisque pour préparer les Régionales de 2010, le gouvernement lança le fameux débat sur l'identité nationale initié par Éric Besson. Cette nouvelle diversion aboutira sur la mise en place de la loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public (autrement dit, la loi contre le Niqab), toujours loin d'être la priorité des français.
Lors de la course à la présidentielle, tous les débats ont été islamisés afin de dépasser le Front National par la droite. Face à cette stratégie élecorale, on se rappel de la polémique sur les prière de rue des musulmans comparées à l'occupant nazi par Marine Le Pen puis par l'application de la loi contre l'interdiction des prières de rue par le ministre de l’intérieur Claude Guéant en septembre 2011 alors que l'on sait qu'il y a un manque criant de lieux de culte musulman et que nous avons des Maires qui déclarent s'opposer "de leurs vivants" à la construction de mosquée dans leur commune.
Le bilan du président Macron, depuis son élection en 2017, a été un véritable désastre. Crise sociale avec le mouvement des Gillets Jaunes, crise économique avec l'explosion de la pauvreté (plus d'1 millions de pauvres en plus), casse des services publics, des acquis sociaux et désatre de la gestion du Covid 19, ce gouvernement est au plus mal et profondément impopulaire. Pour préparer le rendez-vous présidentielle de 2022, l'Exécutif a annoncé une nouvelle loi d'exception à venir avec le projet contre le séparatisme dit islamique.
Le parti est régulièrement taxé de communautaire par la classe politique française mais l'UDMF se revendique comme un mouvement non confessionnel, laïc et profondément républicain. Son fondateur, Nagib Azergui compare notamment l'UDMF à l'Union Chrétienne Démocrate en Allemagne ou au Parti chrétien-démocrate en France "On peut nous comparer au Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin. Nous sommes, comme le PCD, un parti d'opinion qui se base sur un héritage culturel et historique. Nous défendons une laïcité respectueuse".
Il défend l'idée d'un parti politique arborant de façon décomplexé les mots « Démocrates » et « Musulmans » afin d'enrichir les débats et mieux combattre les préjugés de certains politiques. Cette pensée est résumé par le slogan :
A un problème POLITIQUE, une réponse POLITIQUE !