Il y a ceux qui déclarent la guerre à l’extrême-droite mais qui exploitent les mêmes idées pour se maintenir au pouvoir.
Il y a ceux qui déclarent la guerre au sexisme mais qui s’attaquent aux libertés des femmes en les rémunérant moins bien, en diminuant leur retraite et en nommant au sein de l’Exécutif des hommes pourtant soupçonnés de viols.
Il y a ceux qui déclarent la guerre aux atteintes faites à la laïcité mais qui mettent sous tutelle la deuxième religion des Français, expulsent des imams, ferment des mosquées et instaurent, dans les écoles de la république, une police vestimentaire.
Il y a ceux qui déclarent entrer en guerre au nom de la démocratie mais qui dégainent, par rafale, le 49.3 en plein cœur de l’hémicycle.
Il y a ceux qui déclarent la guerre à la criminalité mais qui protègent des agents qui abattent à bout portant des gamins en raison de leur couleur de peau et de leurs origines.
Et que c’est confortable d’entrer en guerre depuis son fauteuil, en costard cravate, braqué par le feu des projecteurs et tenus en joue par le canon des caméras pendant que les Français se font éborgner par les motards des forces de l’ordre.
Que c’est courageux de dire « qu’ils viennent me chercher ! » lorsqu’on est protégé par sa garde rapprochée et que les « gens qui ne sont rien » tentent d’échapper aux coups des matraques, tirs de flash-ball et fumées des gaz lacrymo.
C’est contre tous ces guerriers du dimanche en col blanc que nous vous offrons ce numéro inédit « spécial contestation » signé par le Foulard Déchaîné.
Car même si l’Exécutif et son arsenal militaire cherchent à vous imposer la terreur, n’oubliez jamais qu’il y a des traditions révolutionnaires qui ne sont pas prêtes de disparaître.
Nous vous souhaitons une très agréable lecture.